sheng! l'orgue à bouche

Lieu: 

Salle Stravinsky, IRCAM (Réservation indispensable - contact@tpmc-paris.com)  

IRCAM YouTube (https://www.youtube.com/watch?v=pYpapfv3f38)

Programme: 

Wataru Miyakawa (Meiji University) :«  L’orgue à bouche shō dans l’œuvre musicale de Toshio Hosokawa »

 

Seiko Suzuki (Osaka University / CRCAO) : « Réflexion ethnographique sur l’authenticité du gagaku traditionnel hors de l’Agence impériale : à travers la mesure pour le shô dans l’Ensemble Gagaku Dôyûkai »

Wataru Miyakawa (Meiji University) : L’orgue à bouche shō dans l’œuvre musicale de Toshio Hosokawa

L’orgue à bouche shō est un instrument fondamental dans l’œuvre musicale de Toshio Hosokawa (1955-). En collaboration avec la joueuse de shō Mayumi Miyata (1954-), Hosokawa a composé depuis les années 1980, plus d’une dizaine d’œuvres pour cet instrument (seul ou avec d’autres instruments) ; même dans les œuvres sans shō, il évoque sa sonorité avec l’accordéon qu’il considère comme son « petit-fils ». C’est grâce au contact avec cet instrument qu’il élabore quelques concepts fondamentaux de son langage musical tels que la temporalité cyclique ou la notion de « matrice ». Comme le shō est avant tout un instrument du gagaku, musique de cour japonaise, il serait aberrant dans le cas d’Hosokawa, de traiter de cet instrument hors de ce contexte.
Nous étudierons ici les différents aspects du shō dans l’œuvre d’Hosokawa pour définir précisément le rôle de cet instrument dans son œuvre.
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Wataru Miyakawa a étudié la composition au CNSMD de Lyon et en cursus 1 de composition et d’informatique musicale à l’IRCAM. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat sur l’œuvre de Tōru Takemitsu (publiée chez L’Harmattan) et des « Parcours de l’œuvre » de Toshio Hosokawa et de Philippe Leroux pour la base Brahms de l’IRCAM. Il a été l’éditeur scientifique des Écrits (2018) de Tōru Takemitsu (publiés chez Symétrie) qu’il a traduits du japonais avec Véronique Brindeau. Il est actuellement professeur associé à l’université Meiji à Tokyo.

Seiko Suzuki (Osaka University / CRCAO) : Réflexion ethnographique sur l’authenticité du gagaku traditionnel hors de l’Agence impériale : à travers la mesure pour le shô dans l’Ensemble Gagaku Dôyûkai

L’ensemble Gagaku Dôyûkai 雅楽道友会 , où j’ai appris le gagaku entre 1990 et 1994 comme apprentie, est un groupe de gagaku traditionnel et professionnel fondé en 1967 hors de l’Agence impériale par le maître Hironori Sono 薗廣教師. Ce dernier a quitté le département de gagaku de la cour juste après la Seconde Guerre mondiale en raison de la réorganisation de l’agence, et créé cet ensemble pour la transmission du gagaku traditionnel et la fabrication des instruments de gagaku.

Dans son enseignement et son discours au quotidien, il a insisté sur la façon différente d’appréhender la mesure pour le shô, par rapport à celle au département de gagaku de la cour. Cette différence était comme l’identité musicale de notre ensemble vis-à-vis du département de gagaku, considéré comme l’héritier du gagaku traditionnel « authentique ». En décrivant et en analysant cette différence de la mesure pour le shô, nous réfléchissons sur la signification de l’authenticité du gagaku traditionnel hors de l’Agence impériale. Nous replacerons cette réflexion sur l’authenticité du gagaku dans le cadre plus large de la question de l’identité nationale.

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Seiko Suzuki, Ph.D. de l’Université de Tokyo et chercheuse rattachée au Centre de recherche des civilisations de l’Asie orientale à Paris, est actuellement professeur associée au laboratoire en musicologie de l’Université d’Osaka et chargée de cours à l’Université des arts de Kyoto. Ses recherches portent sur l’analyse des processus de construction des savoirs académiques ou populaires sur la musique au Japon dans le temps moderne et contemporain. Elle traite également des questions d’identité et de patrimoine musicaux dans le Japon moderne et contemporain. Elle a remporté le 41e Prix Suntory en 2019 avec La naissance du « Gagaku » : la résonnance de la Grande Asie orientale dans l’imaginaire de Hisao Tanabe『〈雅楽〉の誕生―田辺尚雄が見た大東亜の響き―』(en japonais) (Tokyo: Shunjûsha, 2019). Ouvrages récents : « Recording Collections of the Japanese Marginal Music in the 1960’s and 1970’s », dans Yves Defrance (ed.), Voicing the Unheard, Music as windows for minorities (Paris: L'Harmattan, 2019), « La chanson comme mémoire collective de la nation et de la guerre : Kimi ga yo et Kōjō no tsuki » (Japon Pluriel, vol.13, SFEJ, décembre 2020, à paraître). Articles concernant le projet sheng !, « Le gagaku, musique de l’Empire » (Cipango, 20, 2014, 95-139) est consultable sur http://journals.openedition.org/cipango/1999 (en français) et sur https://doi.org/10.4000/cjs.1268 (en anglais, trad. par Karen Grimwade).

Co-Production : Ircam et TPMC - Tout Pour la Musique Contemporaine

Avec le soutien de : Drac Ile-de-France, IReMus, Collegium Musicæ, SACEM, Meiji University et Osaka University

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