Colloque international Henri Tomasi - Dernier appel à communication, Paris (lieu à préciser)

Date limite d'inscription: 
dim 11 oct 2020
comité scientifique: 
Jean-Pierre Bartoli (Sorbonne université, IReMus) Christophe Bennet (IReMus) Gilles Demonet (Sorbonne université, IReMus) Sylvie Douche (Sorbonne université, IReMus) Michel Duchesneau (Université de Montréal) Frédéric Ducros ( ÉSPÉ de l'académie de Versailles) Jean-Marie Jacono (université d’Aix-Marseille (AMU, LESA) Lionel Pons (CNRR de Marseille et université d’Aix-Marseille) Stefan Keym (Université de Leipzig) Cécile Quesney (Sorbonne université, IReMus) Cécile Auzolle (Université de Poitiers) Jean-Jacques Velly (Sorbonne université, IReMus)
Comité d’honneur : Pierre Brunel, Professeur émérite en littérature comparée Régis Campo, Compositeur Xavier Delette, Directeur du CRR de Paris Thierry Escaich, Compositeur, organiste Florentine Mulsant, Compositrice Danièle Pistone, Professeure émérite en musicologie Rudy Ricciotti, Architecte (CRD Tomasi d’Ajaccio) Claude Tomasi, Fils du compositeur (et auteur d’une biographie)

En septembre 2013, le Colloque international Henri Tomasi et la Méditerranée, organisé par l’université d’Aix-Marseille, en collaboration avec Paris-Sorbonne et l’association Henri Tomasi, visait à éclairer la personnalité du compositeur, à examiner son œuvre, à mesurer ses apports, à cerner ses influences à la lumière d’une des principales constantes de son caractère : sa méridionalité, en particulier son attachement à la Corse. En 2021, la commémoration du cinquantième anniversaire de la mort du compositeur de Don Juan de Mañara et du Requiem pour la paix est l’occasion d’approfondir quelques-uns des sujets explorés en 2013 et d’aborder ceux qui n’avaient pu y trouver place.
 
Un premier axe de réflexion, en résonance avec le cinquantenaire, sera centré sur le destin de l’œuvre. Que subsiste-t-il aujourd’hui des productions musicales d’Henri Tomasi ? Qu’en retiennent aujourd’hui les interprètes et les musicologues ? Pour quelles raisons ? Comment expliquer que certaines œuvres, comme des concertos, soient souvent reprises tandis que d’autres, pourtant majeures, restent peu diffusées ou méconnues ? Résultent de ce premier thème quelques sujets d’ordre esthétique (par exemple sur l’actualité ou, au contraire, sur le vieillissement de son langage) ou d’ordre sociologique (l’action des interprètes, du public, des diffuseurs). Sa position singulière fait d’Henri Tomasi un sujet archétypal permettant de s’interroger sur les conditions de sa postérité alors même qu’un nombre non négligeable de ses ouvrages importants restent à étudier (Éloge de la folie, Triomphe de Jeanne,  1ère  Symphonie, L’Apocalypse).
 
Les résonances de l’histoire et des idées de son temps chez ce musicien du xxe siècle constitueront le deuxième axe thématique du colloque. La singularité de Tomasi proviendrait-elle de cette relation à l’histoire très présente dans son œuvre à partir des années 1940 ? Y a-t-il une rupture avec la production des années 1930 ? Les événements historiques font-ils « évoluer » son langage musical ? Que font d’autres compositeurs français, au même moment ? Pourquoi les révoltes de Tomasi ne l’ont-elles pas conduit à adhérer au réalisme socialiste, comme nombre de ses contemporains artistes et intellectuels ? Dans quelle mesure ses œuvres en véhiculent-elles les idées ? Il s’agira de cerner la relation de Tomasi à son époque, mais également de le mettre en rapport avec ses contemporains qui ont suivi des itinéraires différents. À titre d’exemple, une possible étude comparative pourrait concerner le Requiem pour la Paix et des œuvres d’autres musiciens également nées du choc de conscience de la Seconde Guerre mondiale.
 
Le troisième axe de réflexion concernera l’altérité comme source d’inspiration chez Tomasi. Pourquoi Tomasi s’intéresse-t-il tant aux peuples non européens ? Est-ce en raison d’un traditionnel intérêt pour l’exotisme ? De simples réponses à des commandes dans les années 1930 (radio, cinéma) ? D’un intérêt artistique et/ou humaniste plus profond ? Comment ces œuvres sont-elles agencées ? Évoluent-elles dans les années 1960 ? En quoi, dans cette perspective, Tomasi se distingue-t-il d’autres compositeurs, comme par exemple les Six (Darius Milhaud en particulier) ? De nombreuses œuvres s’inscrivent dans cette thématique, par exemple L’Atlantide, œuvre représentative de ce domaine et pourtant bien plus tardive que son expérience au Poste Radio Colonial. Citons également le poème symphonique Chant pour le Viêt Nam, dont aucune étude n’a encore été entreprise.
 
Ce colloque offrira aux chercheurs l’occasion d’explorer ces nouveaux domaines inhérents à l’œuvre, à la vie et à l’environnement du compositeur. Il permettra aussi de mettre en perspective les récents travaux musicologiques propres à éclairer cette thématique.
 
Les communications en français ou en anglais d’une durée de 20 minutes pourront privilégier des approches archivistiques, historiques, esthétiques, analytiques, sociologiques ou géographiques. Les propositions soumises doivent contribuer à au moins l’une des cinq thématiques dans lesquelles se déclinent les trois axes du colloque indiqués ci-dessus, et à partir desquelles les sujets suivants pourraient émerger, parmi d’autres possibles :
 
1. Tomasi : réception et notoriété en France et à l’étranger

  • La réception de son œuvre dans les Conservatoires de France et à l’étranger
  • Les raisons du succès des œuvres qui restent jouées aujourd’hui
  • Les conditions esthétiques et sociologiques de la postérité d’une œuvre comme celle de Tomasi
  • Les interprètes tomasiens

 
2. Tomasi, la musique et la vie musicale de son temps

  • La relation à l’histoire et à la société dans l’œuvre de Tomasi
  • Le parallèle et les relations entre Tomasi et les autres compositeurs de son temps
  • Ce que disent de Tomasi ses écrits et le contenu des programmes qu’il a dirigés
  • Tomasi, chef d’orchestre et producteur de radio dans les années 1930
  • Ses enregistrements et ses interprétations

 
3. Tomasi et l’Autre

  • Tomasi l’humaniste 
  • Tomasi et la spiritualité
  • Tomasi et l’altérité
  • Tomasi et le féminin (ses héroïnes)

 
4. Tomasi à la scène et dans son atelier

  • Tomasi et la danse
  • Tomasi et la dramaturgie
  • Tomasi lecteur, ses librettistes, formes et inspirations littéraires
  • Mettre en scène aujourd’hui les œuvres dramatiques de Tomasi : enjeux et problématiques
  • Le narratif et le visuel dans l’œuvre de Tomasi
  • Tomasi dans son atelier de créateur
  • Recyclage et réemploi chez Tomasi

 
5. Œuvres particulières et corpus méritant une étude

  • L’Atlantide, le Chant pour le Viêt Nam et l’altérité
  • Éloge de la Folie, au carrefour de plusieurs genres, reflet d’une vision de l’Histoire
  • 1ère Symphonie, L’Apocalypse
  • Noces de cendres, au confluent d’un langage encore marqué par une opulence harmonique et d’un dépouillement progressif de la texture orchestrale – marque de son ultime phase créatrice
  • Étude comparative des deux ouvrages lyriques inspirés de Jean Giono : Ulysse ou le beau périple de Tomasi et Que ma joie demeure de Valérie Soudères
  • Études comparatives sur les œuvres symphoniques d’Honegger et Tomasi, notamment leurs ouvrages centrés sur Jeanne d’Arc
  • Visions sociales livrées par le Requiem pour la Paix de Tomasi et le Mystère des Saints Innocents d’Henry Barraud
  • Etc.

 
 
Merci de nous faire parvenir vos propositions de communication (max. 4 000 caractères, espaces compris) au plus tard le 11 octobre 2020 en remplissant le formulaire en ligne disponible à l’adresse suivante :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSea80lfrpDAVlkU8VRshyYCosEeIUERBeZ7mbuch4BJHG834A/viewform
Pour toute question : jean-pierre.bartoli@sorbonne-universite.fr
 
Compte tenu de la situation sanitaire et des modalités de son évolution (notamment au regard de la fermeture des frontières et celle des lieux publics), nous reviendrons vers vous pour préciser les modalités de déroulement du colloque.
 
Dans le cas où nous serions contraints de renoncer à une réunion physique des participants, nous envisagerons soit le déroulement de la tenue du colloque par une suite de communications vidéo et des rencontres en visioconférence soit sa substitution par la publication en ligne des travaux acceptés, transmis puis publiés dans les mêmes délais. La veille du colloque, toujours en fonction des mesures sanitaires alors en vigueur, un concert du COSU (Chœur et Orchestre Sorbonne Université) intégrant le Requiem pour la Paix de Tomasi sera proposé aux communicants.
 
Comité d’organisation :
Jean-Pierre Bartoli (professeur des universités, Université de Paris-Sorbonne)
Christophe Bennet (membre associé de l’IReMus)
Frédéric Ducros (professeur à l'IUFM de Versailles, musicologue)
Jean-Marie Jacono (maître de conférences à l'université d'Aix-Marseille)
Cécile Quesney (ATER, Sorbonne université, IReMus)
Océane Urgell-Drobnik (administratrice du COSU, Chœur et Orchestre Sorbonne Université)
Jean-Jacques Velly (maître de conférences HDR, Université de Paris-Sorbonne)

Institutions partenaires de l’IreMus et de Sorbonne Université :
LESA (Aix-Marseille Université)
CRR de Paris
COSU
CRIHAM (Universités de Limoges et Poitiers)

 


Tutelles

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